Dissolution de la Jeune garde antifasciste : qui sont les membres de cette organisation ?

Dissolution de la Jeune garde antifasciste : qui sont les membres de cette organisation ? Le ministre de l'Intérieur a annoncé la dissolution de la Jeune garde antifasciste. Le mouvement avait été fondé en 2018 par Raphaël Arnault, aujourd'hui député LFI.

Bruno Retailleau s'est félicité de la dissolution de la Jeune garde en Conseil des ministres, jeudi 12 juin. La procédure avait été lancée le 29 avril. Il affirmait que ce mouvement, comme deux autres visés, incitait "à des agissements violents contre les personnes, provocations bien souvent suivies d'effets".

La Jeune garde est un mouvement antifasciste fondé en 2018 par Raphaël Arnault, député LFI depuis 2024. Celui-ci niait alors toute action violente : " Il y a beaucoup de fantasmes : 99 % du travail consiste à faire du tractage, à enlever les autocollants fascistes ou à mener un travail d'information sur l'extrême droite ", comme il l'a confié au Monde, le 15 mai dernier.

Des condamnations

Le député de la 1re circonscription du Vaucluse est fiché S pour son appartenance à la Jeune garde. Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Lyon, le 18 février 2022, à quatre mois de prison avec sursis pour violence en réunion.

Un autre membre du mouvement a également été condamné par la justice. Il s'agit de Hamma Alhousseini. Il a été condamné pour agression à Lyon et a été visé par une enquête pour apologie du terrorisme.

Pour le porte-parole de la Jeune garde, Cem Yoldas, la dissolution n'est pas acceptable. Il a rapidement interpellé le ministre de l'Intérieur sur X après son annonce : "On se donne rendez-vous au Conseil constitutionnel Bruno. On t'apprendra à faire la différence entre Jean Moulin [résistant de la Seconde guerre mondiale, ndlr] et Klaus Barbie [criminel de guerre nazi et chef de la Gestapo à Lyon pendant l'occupation, ndlr]."


Une cagnotte a été mise en ligne en soutien à la Jeune garde, dont les membres ont annoncé contester la décision devant le Conseil d'état.

Lors du même Conseil des ministres, le mouvement Lyon populaire a également été dissous. Il est accusé de "faire l'apologie de la collaboration avec le nazisme et de provoquer à la haine, à la violence et à la discrimination envers les étrangers". Le collectif Urgence Palestine était aussi visé, mais n'a pas été dissous.