Ces appareils que nous avons l'habitude de jeter contiennent en réalité 450 milligrammes d'or 22 carats pouvant être récupérés
Nous avons toutes et tous de vieux appareils dans nos tiroirs qui ne nous sont plus d’aucune utilité. Qu’il s’agisse d’une vieille tablette ou d’un ancien téléphone que nous avons remplacé par d’autres versions plus récentes ou performantes, il est logique de vouloir renouveler de temps à autre nos appareils vieillissants. Chaque année, ce sont ainsi des milliers de ces petits déchets électroniques qui finissent au rebut, chez nous, dans les poubelles, déchetteries ou pire, dans la nature, au grand dam de l’environnement.
Mais on oublie malheureusement très souvent que ces appareils ne sont pas seulement constitués de plastique ou de métal ! Beaucoup d’appareils électroniques contiennent également de l’or, souvent en petite quantité, qui pourrait bien être récupéré dans le futur. Imaginez que vous puissiez récupérer plusieurs milligrammes d’or sur l’un de vos anciens ordinateurs.
Cette ruée vers l'or pourrait bien être une réalité prochainement. Des chercheurs de l’école polytechnique de Zurich, en Suisse, ont mené de longues recherches sur la récupération d’anciens composants issus de matériels électroniques. Le but de leur étude : prouver qu’il est possible de récupérer soi-même de l’or sur nos anciens appareils. Les chercheurs ont non seulement réussi ce petit exploit, mais, pour y parvenir, ils ont également utilisé un autre composant que nous jetons régulièrement.
En s’appuyant sur du lactosérum, comprenez donc, du petit lait issu de la fabrication des fromages, les chercheurs de l’école polytechnique de Zurich sont parvenus à récupérer l'équivalent de 450 milligrammes d’or 22 carats au sein de vieux appareils électroniques. Les chercheurs ont réussi à créer des fibres protéiques à partir du lactosérum. Ces fibres forment une sorte de matériau spongieux capable d'attraper et de fixer l'or dissous, provenant des composants électroniques usagés. Une fois cet or piégé par les fibres protéiques, il ne reste plus qu’à le chauffer pour le solidifier et créer une véritable petite pépite d’or !
Le plus intéressant dans cette étude est qu’elle n’utilise aucun produit chimique pouvant être toxique ou compliqué à dénicher. Vous vous demandez alors certainement s'il est possible de reproduire cette étude chez vous ! La réponse est malheureusement non.
Si les ingrédients demandés sont assez communs et peu difficiles à retrouver, le procédé demande une mise en oeuvre complexe et des équipements spécifiques que vous aurez du mal à vous procurer en dehors d'un laboratoire. Il y a cependant fort à parier que les chercheurs étudient la façon dont ils pourraient faire partager leur étude au plus grand nombre à l'avenir.